En Roumanie, les enseignants ne devraient pas se rémunérer en donnant des cours particuliers aux élèves qu’ils ont en classe, mais la règle n’est pas respectée.

Le ministre de l’éducation de Roumanie, Sorin Cîmpeanu, a annoncé le 18 mai qu’une loi interdira aux enseignants de donner des cours particuliers à leurs propres élèves.
La nouvelle législation pourrait être appliquée dès l’année scolaire 2022–2023.
Une telle règle existait déjà dans un code d’éthique publié pour les enseignants en 2018 par le ministère de l’éducation. Mais elle n’est pas respectée et M. Cîmpeanu veut maintenant en faire une loi, ce qui entraînera d’éventuels contrôles et sanctions.
Le but de la loi n’est pas d’interdire le soutien scolaire, mais d’interdire aux enseignants de donner des cours privés, et rémunérés, aux enfants qu’ils ont en classe. « On ne peut pas interdire aux parents qui veulent un complément de formation pour leurs propres enfants de le faire ». Mais les écoliers qui recevraient des cours supplémentaires pour s’améliorer devront être donnés par d’autres professeurs que ceux qu’ils ont en classe.
Pour le ministre de l’éducation, c’est une loi « de bon sens » car la pratique actuelle a un impact sur les notes que les enseignants donnent aux élèves. Il s’agit d’un conflit d’intérêts puisque les enseignants sont rémunérés pour ces cours individuels. Les enseignants peuvent influencer les notes pour devenir leur tuteur et les parents peuvent exiger qu’ils donnent de meilleures notes à leurs enfants puisqu’ils les rémunèrent.
M. Cîmpeanu estime également que les enseignants doivent tout mettre en œuvre pour que les enfants n’aient pas besoin de soutien scolaire, qui est en outre disponible pour des familles qui en ont les moyens.
Les cours à domicile ne sont pas rares en Roumanie et a augmenté pendant la pandémie du COVID-19. Durant cette période, par manque d’interactivité avec les cours en ligne, les enfants ont plus de difficultés à apprendre et les enseignants à les aider à apprendre.