L’accord militaire et de défense AUKUS incluant les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie pour une alliance indo-pacifique laisse certains pays comme la Nouvelle-Zélande ou le Canada à l’écart. La France se sent trahie tandis que la Chine dénonce un esprit de guerre froide.
Les 15 et 16 septembre, les dirigeants des États-Unis, du Royaume-Uni et de l’Australie se sont réunis à distance pour annoncer un nouveau pacte militaire AU-UK-US : l’AUKUS. Voici ce que cela signifie pour les pays.
Ce que contient AUKUS
L’alliance vise à renforcer les « capacités conjointes et l’interopérabilité » des pays, en « mettant l’accent sur les cybercapacités, l’intelligence artificielle, les technologies quantiques et des capacités sous-marines additionnelles. »
Mais le principal élément constitutif de l’accord est la construction de sous-marins à propulsion nucléaire pour l’Australie.
Cela implique un partage des connaissances et des technologies des États-Unis et du Royaume-Uni avec l’Australie, afin qu’elle puisse construire des sous-marins à propulsion nucléaire. La quantité de sous-marins achetés par l’Australie reste incertaine. Les 18 prochains mois seront une période de consultation pour déterminer les éléments du programme, de sorte que la construction et la livraison ne se feront pas de sitôt. Le ministre australien de la défense prévoit une livraison de sous-marins pour la fin des années 2030.
« Ce sera l’un des projets les plus complexes et les plus exigeants sur le plan technique au monde, qui durera des décennies et nécessitera les technologies les plus avancées », a déclaré le premier ministre britannique Boris Johnson.
Le partage de la technologie nucléaire est rare. Les États-Unis n’ont jusqu’à présent partagé leur technologie de propulsion nucléaire qu’avec le Royaume-Uni, en 1958. L’Australie deviendra seulement le septième pays au monde à posséder des réacteurs nucléaires propulsant des sous-marins.
Des sous-marins nucléaires mais pas d’armes nucléaires
La construction de ces sous-marins prendra des années et ils ne seront pas opérationnels avant 2030. De plus, l’Australie doit approfondir ses connaissances sur cette technologie avec le soutien de ses deux alliés. N’ayant pas d’énergie nucléaire domestique, l’Australie devra apprendre à gérer les déchets nucléaires, par exemple.
Cette alliance indo-pacifique comprend également des armes telles que des missiles de croisière Tomahawk, des missiles air-sol, des missiles antinavires à longue portée et des precision strike missiles, des missiles balistiques. L’Australie construira une usine pour pouvoir fabriquer des armes sur son sol.
Mais les trois dirigeants ont insisté sur le fait que l’accord n’incluait pas d’armes nucléaires. « L’Australie ne cherche pas à acquérir des armes nucléaires ou à établir une capacité nucléaire civile », a précisé le Premier ministre australien, Scott Morrison.
Cet accord signifie également que l’Australie rompt un contrat avec la France, l’un des plus importants accords militaires au monde, dans lequel elles étaient engagées depuis 2016. La France devait fournir 12 sous-marins, basés sur une propulsion diesel-électrique.
Un changement de stratégie total avec une pointe d’ironie
Les sous-marins à propulsion nucléaire n’ont pas besoin de se ravitailler et peuvent rester plus longtemps sous l’eau. « La beauté de ce sous-marin, c’est que pendant les 35 ans de sa durée de vie, il n’est pas nécessaire de changer le réacteur », a répondu le ministre de la défense Peter Dutton aux médias australiens.
D’un autre côté, les sous-marins à moteur diesel sont généralement plus petits, plus silencieux et plus difficiles à détecter. Peter Jennings, de l’Institut australien de politique stratégique, a souligné l’ironie de la décision et du changement abrupt de stratégie : « il y a six ans, l’Australie a essentiellement choisi un nouveau sous-marin de conception nucléaire et a dépensé plusieurs centaines de millions de dollars pour transformer cette capacité de propulsion nucléaire en une capacité conventionnelle. »
Le gouvernement australien a également annoncé un investissement de 6,4 milliards de dollars australiens (4,7 milliards de dollars américains) pour moderniser ses sous-marins actuels et de 5,1 milliards de dollars pour améliorer les systèmes de gestion de combat des destroyers, ce qui permettrait de générer environ 1 300 et 300 emplois en Australie-Méridionale.
Mais la création globale d’emplois n’est pas claire du côté de l’Australie car la future collaboration n’est pas totalement définie. Environ 500 personnes, principalement des Australiens, travaillaient déjà sur le site d’Adélaïde au sein de Naval Group, la société chargée de la conception et de la construction des sous-marins diesel.
Ce que signifie l’AUKUS pour les États-Unis et le Royaume-Uni
Pour les États-Unis et le Royaume-Uni, cette alliance représente une opportunité à la fois économique et politique. Mais ils considèrent surtout le pacte trilatéral comme un impératif pour assurer « la paix et la stabilité dans l’Indo-Pacifique sur le long terme ».
« Nous devons être capables de faire face à la fois à l’environnement stratégique actuel de la région et à son évolution possible. Car l’avenir de chacune de nos nations – et même du monde – dépend de la pérennité et de l’épanouissement d’un Indo-Pacifique libre et ouvert dans les décennies à venir », a expliqué le président américain Joe Biden.
Bien que la Chine n’ait pas été mentionnée lors du briefing, la plupart des médias font état d’un message adressé à Pékin. L’accord renforce leur présence dans la région indo-pacifique et est perçue comme un message pour la Chine.
Des troupes américaines supplémentaires seront installées dans le nord de l’Australie.
Les préparatifs de l’accord prenant 18 mois, les sous-marins ne seront pas livrés avant la fin des années 2030. Mais il constitue malgré tout un message fort à court terme.
Une opportunité économique mais des détails à éclaircir
C’est aussi une opportunité économique pour les Anglo-Saxons. Comme l’a souligné Boris Johnson lors de la conférence de presse conjointe, l’accord créera « des centaines d’emplois hautement qualifiés à travers le Royaume-Uni, notamment en Écosse, dans le nord de l’Angleterre et dans les Midlands ».
Cependant, aucun des deux dirigeants n’a donné de détails financiers lors de l’annonce, mais les ventes de Toma hawks et les partenariats en matière de cybersécurité profiteront aux économies des États-Unis et du Royaume-Uni.
Les systèmes de combat inclus dans le précédent contrat étaient déjà construits par une société américaine.
Ce que signifie l’AUKUS pour l’Australie
Pour l’Australie, ces sous-marins, dont la construction prendra des années, signifient une force navale plus puissante alors qu’elle devait rénover sa flotte.
Mais cette annonce signifie aussi la rupture du programme Future Submarine, un contrat avec la France signé en 2016. Le contrat, qui incluait 12 sous-marins, était critiqué en Australie, principalement en raison de ses importants investissements militaires.
Retards et différences culturelles
Outre les 12 sous-marins, 54 nouveaux navires de guerre faisaient également partie de l’investissement global de l’Australie, d’une valeur de 90 milliards de dollars australiens (56 milliards d’euros). De plus, la maintenance jusqu’en 2080 aurait dû couter environ 145 milliards de dollars australiens (90 milliards d’euros).
Mais les discussions avec le groupe industriel français n’étaient pas des plus limpides.
En juin dernier, le premier ministre australien Scott Morrison a rencontré le président français Emmanuel Macron après une réunion du G7 à Londres pour discuter du contrat. Le ministère de la Défense envisageait déjà un éventuel retrait et des alternatives.
En 2019, Florence Parly, la ministre française des Armées, a expliqué que la frustration venait des différences culturelles entre un pays anglo-saxon et un pays latin.
Les inquiétudes concernant les retards de livraison se sont également accentuées au fil du temps. L’Australie se posait la question de rénover davantage sa flotte vieillissante avant de recevoir les sous-marins…ce qu’elle a annoncé peu après l’accord AUKUS. Le gouvernement australien modernisera ses sous-marins de classe Collins et ses destroyers de classe Hobart actuels avant la livraison des sous-marins nucléaires.
Des milliards déjà dépensés ; plusieurs millions en compensation
L’Australie a déjà dépensé 2,4 milliards de dollars australiens (1,7 milliard de dollars américains) au cours des cinq dernières années pour travailler sur ce programme.
De plus, les pénalités financières pour l’Australie en cas de rupture du contrat pourraient avoisiner les 90 millions d’euros (145 millions de dollars australiens en 2021).
Entre 2016 et 2019, Naval Group a travaillé sur la conception du concept ; l’Australie n’a pas acheté un équipement militaire standard. Fin 2018 jusqu’en 2020, la conception préliminaire était censée commencer, suivie de la phase de conception détaillée.
En mars 2019, plus tard que le calendrier initial, le ministre australien de la défense de l’époque, Christopher Pyne, a signé le contrat de conception du sous-marin avec Naval Group. D’une valeur de 605 millions de dollars australiens (361 millions d’euros), l’échéance de la première phase était fixée à janvier 2021.
Cependant, les autorités australiennes n’ont pas accepté la conception proposée et ont donné jusqu’à septembre 2021 pour achever la première phase. Elles ne l’auront jamais accepté.
Et selon ABC, des documents qui ont fuité ont révélé les clauses de rupture du contrat qui avaient été signées dans l’accord de partenariat stratégique en 2019, des documents qui définissaient le cadre des relations entre les entités jusqu’en 2056.
Si le ministère de la Défense décidait d’arrêter le marché après la réalisation de l’avant-projet, Naval Group recevrait 90 millions d’euros (140 millions de dollars australiens). Si Naval Group avait livré une conception détaillée – la deuxième phase – la compensation aurait été beaucoup plus élevée : 250 millions d’euros (404 millions de dollars australiens).
Pour l’Australie, c’est presque recommencer à zéro puisque les 18 prochains mois seront une nouvelle période de consultation pour déterminer les éléments du programme. Néanmoins, un transfert de technologie a commencé en 2018 et a déjà profité à l’Australie.
De plus, les sous-marins nucléaires seront construits à Adélaïde, où la filiale de Naval Group pour le programme avait été installée, et où l’infrastructure de construction se préparait – la première pierre avait été mise en 2018.
Ce que signifie l’AUKUS pour la France
Lorsque Florence Parly, la ministre française des Armées, a signé l’accord avec son homologue australien et Scott Morrison en 2019, elle l’avait qualifié de « contrat du siècle ».
La défection des Australiens est désormais un « coup dans le dos » pour le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, « en colère » face à cette situation. « La confiance est rompue » avec l’Australie, a‑t-il ajouté.
Pour le Premier ministre australien, il « comprend » la déception de la France mais explique que « c’était un bon sous-marin mais c’était un sous-marin conventionnel. Il ne répondait plus à nos besoins et nous devions faire ce qui était le mieux pour nos intérêts nationaux ».
Alors que la France se plaignait du comportement de l’Australie, Scott Morrison avançait que les autorités françaises avaient été prévenues la veille de l’annonce.
Pour la France, un incident diplomatique en plus d’une déception économique
La société Naval Group a déclaré « une grande déception […]. L’analyse des conséquences de cette décision souveraine australienne sera menée avec le Commonwealth d’Australie dans les jours à venir. »
La France est également amère contre les Américains, et Joe Biden : « cette décision brutale, unilatérale et imprévisible me rappelle à bien des égards ce que ferait M. Trump », a ajouté le ministre des Affaires étrangères.
Vendredi, une fête à l’ambassade de France à Washington célébrant une victoire navale commune sur l’armée britannique pendant la guerre civile américaine a été annulée.
Avec la France, c’est aussi l’Union européenne qui se sent mise à l’écart dans l’Indo-Pacifique, où « le centre de gravité du monde se déplace tant en termes géo-économiques que géo-politiques », a déclaré Josep Borrell, le responsable de la politique étrangère de l’UE. Ignorant tout de l’accord jusqu’à son annonce, « notre stratégie est celle de la coopération et non de la confrontation », a‑t-il ajouté.
Ce que signifie l’AUKUS pour le Canada et la Nouvelle-Zélande
La Nouvelle-Zélande n’acceptera pas de sous-marins australiens dans ses eaux territoriales
La Nouvelle-Zélande, comme le Canada, ne faisait pas partie de l’accord, et les critiques dans le pays ont tourné autour de la question pourquoi ils avaient été mis de côté par leurs alliés parmi les plus proches.
En effet, avec les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie, ces deux pays forment le groupe Five Eyes, une alliance multilatérale de renseignement entre les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.
La Nouvelle-Zélande n’était pas au courant du nouveau pacte de défense dévoilé par leurs alliés. « Nous n’avons pas été approchés et je ne m’attendais pas à ce que nous le soyons », a répondu le Premier ministre Jacinda Ardern.
Le pays, dont la région a souffert d’essais nucléaires dans le passé, a une politique de tolérance zéro avec le nucléaire. À ce titre, les sous-marins australiens seront interdits dans les eaux néo-zélandaises.
La première ministre a également minimisé l’importance de faire partie des discussions. « Il ne s’agit pas d’un accord au niveau d’un traité. Il ne modifie pas nos relations existantes, dans les Five Eyes ou sur notre partenariat étroit avec l’Australie en matière de défense. […] Le Premier ministre Morrison savait très bien qu’il était peu probable que la Nouvelle-Zélande soit intéressée par la construction de sous-marins à propulsion nucléaire ».
Le Canada n’a pas interdit à Huawei d’opérer sur son territoire
Cela reflète également leurs positions au sein des Five Eyes et leur position vis-à-vis de la Chine. La Nouvelle-Zélande et le Canada ont tous deux été plus souples à l’égard de Pékin que les autres membres. En mars 2021, la Nouvelle-Zélande ne souhaitait pas étendre le rôle de la collaboration à des prises de position sur les droits de l’homme. Elle avait également refusé de signer une déclaration commune dénonçant la législation chinoise sur la sécurité nationale à Hong Kong.
Le Canada est le dernier des cinq pays à ne pas avoir adopté de politique visant à interdire ou à restreindre l’accès de Huawei à son réseau 5G, en dépit de ses différends diplomatiques avec la Chine.
Le Canada détient la directrice financière de Huawei depuis 2018 en vertu d’un mandat américain. Son extradition vers les États-Unis pour faire face à des accusations de fraude et de conspiration est toujours en jeu. Quelques jours après cette arrestation, un homme d’affaires canadien et un ancien diplomate canadien furent détenus en Chine.
Alors que les Canadiens votent pour les élections législatives le 20 septembre, Erin O’Toole, le leader conservateur et opposant de Justin Trudeau a promis d’adopter une ligne plus dure avec la Chine. S’il gagne les élections, O’Toole a déclaré qu’il pourrserait pour rejoindre l’alliance.
Ce que signifie l’AUKUS pour la Chine
L’accord est censé apporter la paix et la stabilité d’un côté alors qu’elles deviennent plus fragiles du point de vue de la Chine.
La Chine est le premier partenaire commercial de l’Australie. Cependant, les relations entre les deux pays ont été difficiles récemment.
En 2019, l’Australie a subi des cyberattaques provenant d’un pays, soupçonnant fortement la Chine d’en être à l’origine. L’alliance sur la cybersécurité est aussi un moyen d’aider l’Australie à lutter contre les menaces en ligne, la plupart de ses activités d’espionnage et de contre-espionnage ayant migré en ligne.
Plus récemment, l’Australie a également demandé une enquête sur les origines du Covid-19 et Pékin a bloqué les importations de bœuf australien.
Les revendications territoriales chinoises deviennent plus pressantes
Et Peter Dutton, nommé nouveau ministre australien de la défense en mars dernier, a adopté une ligne plus dure que ses prédécesseurs contre la Chine.
Les médias ont présenté cette collaboration comme une mesure contre l’appétit territorial de la Chine. En effet, la Chine a accru sa pression territoriale sur Taïwan et en mer de Chine méridionale.
Lorsque les Philippines ont voulu revoir un accord avec les États-Unis assurant aux Américains une présence militaire en Asie, la Chine en a profité pour faire venir des navires dans un territoire philippin contesté par Pékin. Le président philippin Rodrigo Duterte était pourtant plus enclin à traiter avec les Chinois auparavant, mais il a fait volte-face et a décidé de poursuivre les opérations militaires américaines pour protéger la partie philippine de la mer de Chine méridionale.
Le 10 septembre, le Financial Times a rapporté que les États-Unis étudiaient une demande de Taipei visant à renommer leur ambassade de fait, le Taipei Economic and Cultural Representative Office, en Taiwan Representative Office.
Une décision qui pourrait susciter l’ire de Pékin, car elle constituerait un pas vers la reconnaissance de Taïwan, alors que la loi américaine sur les relations avec Taïwan de 1979 définit une relation non diplomatique avec le peuple de Taïwan.
Quelques heures après avoir commenté l’accord AUKUS, Maoh Li, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères chinois, a insisté sur le fait que « Taiwan fait partie de la Chine. La Chine doit être et sera réunifiée. Cette tendance historique ne peut être arrêtée par aucune force. Nous avertissons les autorités taïwanaises que toute tentative de recherche d’indépendance et de rejet de l’unification est vouée à l’échec. »
Pour Pékin, l’AUKUS reflète une mentalité de guerre froide
Sur AUKUS, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a déclaré que « la coopération entre les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie en matière de sous-marins nucléaires a gravement porté atteinte à la paix et à la stabilité régionales, intensifié la course aux armements et affaibli les efforts internationaux de non-prolifération nucléaire. »
Le pays considère également que le sujet des moteurs basés sur le nucléaire est « très sensible » et met en doute « l’adhésion de l’Australie aux traités de non-prolifération nucléaire ».
Il a également ajouté qu’ils « devraient abandonner la mentalité dépassée de la guerre froide à somme nulle ».
Mardi, avant l’annonce, le ministre chinois des affaires étrangères, Wang Yi, a également fait référence à la guerre froide. Il a réagi à une question sur l’inclusion potentielle de la Corée du Sud dans la collaboration Five Eyes, en la qualifiant de « produit de la guerre froide ».
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Sources et liens utiles :
- UK, US AND Australia launch new security partnership, U.K. government, septembre 2021
- Remarks by President Biden, Prime Minister Morrison of Australia, and Prime Minister Johnson of the United Kingdom Announcing the Creation of AUKUS, The White House, septembre 2021
- Australia to pursue nuclear-powered submarines through new trilateral enhanced security partnership, Prime minister of Australia, septembre 2021
- What are nuclear-powered submarines, anyway ? A guide to Australia’s looming military addition, The Guardian, Septembre 2021
- France told “night before” about submarine exit, Dutton confirms US military ramp-up in Australia, 9News, septembre 2021
- AUKUS : A new defence pact, climate updates, the future of Afghanistan’s drug trade, Policy, Guns & Money : The ASPI Podcast, septembre 2021
- Key naval projects confirmed for South Australia, Australian government department of defence, Septembre 2021
- France maintains it will deliver Australia’s $50 billion “Barracuda” submarines on time, ABC, février 2019
- All Collins Class submarines likely need upgrade before $50b French-built replacements arrive, ABC, février 2019
- Naval Group signe le Contrat de Design pour les sous-marins australiens de la classe Attack, Naval Group, mars 2019
- Future Submarine Program — Transition to Design, Australian National Audit Office, 2020
- Australia to pay multi-million-dollar penalties to French submarine builders if deal collapses, ABC, mai 2019
- Signing of the Strategic Partnering Agreement by the Commonwealth of Australia and Naval Group, YouTube, mars 2019
- Statement, Naval Group, septembre 2021
- Josep Borrell Fontelles, Twitter, septembre 2021
- New AUKUS security pact : Jacinda Ardern says no change to relationships, NZ Herald, Septembre 2021
- New Zealand says Five Eyes security alliance remains strong, Associated Press, avril 2021
- Top Trudeau rival O’Toole would push for Canada to join U.S., U.K. and Australia security alliance, Politico, septembre 2021
- Australian PM Warns Of ‘Sophisticated’ Cyber Attack By ‘State-Based’ Actor, Silicon, juin 2020
- Washington risks Beijing ire over proposal to rename Taiwan’s US office, The Financial Times, septembre 2021
- Lijian Zhao 赵立坚, Twitter, septembre 2021
- 2021年9月16日外交部发言人赵立坚主持例行记者会, Ministry of foreign affairs of China, septembre 2021
- China’s foreign minister blasts Five Eyes intel-sharing pact, Washington Post, septembre 2021